Un nouveau livre sur les funérailles en Afrique vient de paraître aux éditions Karthala à Paris. Son itinéraire se résume en trois phase: 1) le souhait de l'évêque du diocèse d'Obala au Cameroun, Mgr Sosten Bayemi, de compter sur les théologiens de la place pour éclairer les pasteurs sur la pastorale complexe des funérailles compte tenu de l'importance des traditions funéraires au Cameroun; 2) la recherche entreprise par l'Ecole Théologique Saint Cyprien de Ngoya (Yaoundé-Cameroun) dans le cadre de la Chaire Saint Cyprien de Ngoya; 3) la synérgie des chercheurs d'Afrique que les éditions Karthala en est le relai. Ma contribution dans cette ouvrage se penche sur les normes ecclésiastiques sur les funérailles avec un régard sur la question dans nos Eglises particulières.
Voici le lien pour l'éditeur de cet ouvrage: http://www.karthala.com/chretiens-en-liberte/2827-les-funerailles-chretiennes-en-afrique-etudes-pluridisciplinaires-sur-la-mort-dans-les-societes-africaines-contemporaines-9782811111908.html
Description complète
Le
titre de l’ouvrage énonce clairement le sens de ces quinze contributions
réunies par Elvis Elengabeka, originaire du Congo-Brazzaville, qui a travaillé
au Cameroun, voyagé dans de nombreux pays d’Afrique et s’intéresse depuis
longtemps à la théologie africaine.
De
même que le christianisme s’est confronté jadis aux cultures juives, grecques,
romaines, arabes..., il rencontre aujourd’hui les cultures d’Afrique noire tout
comme les cultures asiatiques. Et s’il a fallu des siècles pour que ces
confrontations aboutissent à un discours théologique structuré, en Afrique nous
en sommes encore aux premières décennies d’élaboration de théologies pour faire
entrer la foi dans les cultures.
Cet
effort s’étend aussi à la manière de vivre la mort dans les sociétés africaines
contemporaines. En explorant cette trajectoire éditoriale et épistémologique,
on aboutit au questionnement de la rencontre entre la souffrance africaine et
le mystère pascal aujourd’hui.
Dans
cette perspective, ce livre fournit la matière d’une réflexion profonde sur la
manière dont s’allient les conceptions de la mort et les comportements pendant les
funérailles en Afrique d’une part, et la foi chrétienne d’autre part. Il ne
s’agit pas d’un parallélisme, – les cultures africaines disent ceci, le dogme
catholique dit cela –, mais d’une véritable confrontation entre les deux. Cette
dernière permettra, au terme, de découvrir ce qui est intéressant dans la
culture africaine pour rendre la foi chrétienne plus facile à comprendre, à
vivre et à exprimer. Elle offrira aussi aux traditions africaines l’occasion de
se départir de certaines pratiques déshumanisantes.